L’A350 XWB était sans conteste l’une des vedettes du dernier Salon du Bourget, qui a eu lieu du 17 au 23 juin 2013. Ce nouvel appareil, destiné à concurrencer le Boeing 787 et à renforcer la position d’Airbus sur les long-courriers, devrait être mis en service sur les vols commerciaux à partir du deuxième semestre 2014.
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D’ores et déjà, des centaines d’appareils ont été commandés par des compagnies internationales, dont Air France-KLM, Sri Lanka Airlines et Singapour Airlines, qui ont finalisé leurs contrats au Bourget.
La naissance de l’A350
Retour sur la véritable saga qu’a été la conception de ce nouvel appareil, depuis le lancement du projet : EADS, la maison-mère d’Airbus, en fait l’annonce officiellement en octobre 2005, le premier vol devant avoir lieu en 2009, avec une mise en service en 2011.
Mais en 2006, le projet initial est complètement revu, l’A350 ne s’annonçant pas assez rentable par rapport aux performances du 787.
C’est à ce moment qu’est prise la décision d’élargir le fuselage de 30 cm, ce qui vaut à l’A350 de voir accolé à son numéro « XWB » : Extra Wide Body. Afin de réduire sa consommation de carburant, le nouvel appareil fera largement appel à des matériaux composites : premier Airbus fabriqué majoritairement en fibre de carbone, ses ailes incurvées, longues de 32 m et larges de 6m, sont actuellement la plus grande aérostructure fabriqué en composite de carbone.
Innovations sur l’A350
Autre innovation technologique, l’A350 utilise un nouveau réacteur, conçu par Rolls-Royce, le Trent XWB, à ce jour, le plus gros moteur réalisé par le constructeur britannique.
L’A350 sera décliné en trois versions, comprenant chacune respectivement 270, 314 et 350 sièges, répartis en trois classes, avec une autonomie d’environ 15 000 km suivant les versions.
La longueur des trois appareils s’échelonnera de 60,5 à 73,8 m. Sa vitesse de croisière est légèrement plus élevée que ses concurrents grâce à ses ailes incurvées (mach 0,85 – environ 1040 km/h).
Défis
Le principal défi que doit aujourd’hui relever Airbus avec ce nouvel appareil est la rentabilité future de l’appareil.
Des retards importants ont déjà été pris, en raison de la modification du projet initial, mais aussi à cause des contraintes techniques des matériaux utilisés, et le coût initial de l’A350 a été largement dépassé. Avec ses 10 milliards d’euros, c’est le plus gros investissement réalisé par l’avionneur.
À terme, l’A350 est prévu pour représenter près de la moitié du chiffre d’affaires de la société, et environ 35 000 emplois en Europe, dont 10 000 en France.
L’autre enjeu pour Airbus est de passer à une phase de production industrielle ; d’un avion par mois actuellement, le rythme devrait monter en puissance avec 3 appareils par mois en 2014, et 10 en 2018, ceci afin de pouvoir honorer les commandes dans les délais prévus.
Le vol inaugural de l’A350 a eu lieu avec succès à Toulouse le 14 juin dernier , et aura duré près de 4h ; il a de nouveau effectué un vol, public celui-ci – et de seulement quelques minutes, au-dessus du Salon du Bourget le 21 juin, à retrouver sur cette vidéo :
Le premier A350 commercial, destiné à Qatar Airways, devrait être livré au premier semestre 2014.